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Actualité de l'ENS de Lyon

Bourses L'Oréal France - UNESCO

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Prix et distinction
 

Bravo à Marina Oliva et Marielle Simon

Elles étaient 454 jeunes chercheuses, candidates pour 25 bourses l’Oréal France-UNESCO. 6 ont été attribuées à des doctorantes Lyonnaises. Deux sont à l’ENS de Lyon, l’une est biologiste au RDP, l’autre mathématicienne à l'UMPA.
Portrait de deux jeunes femmes qui se consacrent à leur passion : la recherche et ont bien l'intention de continuer dans cette voie.
Marina Oliva
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Elle est brésilienne et française. Arrivée en France à l’âge de 5 ans, elle étudie la biologie en classe préparatoire au lycée du Parc, puis à l’ENS de Lyon où elle approfondit ses connaissances en biologie du développement : "Plus jeune, j’adorais les maths, confie-t-elle, c’est une forme de jeu. Mais j’ai toujours trouvé que dans la nature, il y a une beauté qui interpelle. Par exemple, comprendre comment on peut, à partir d’une simple cellule issue de la fécondation,  générer des organismes multicellulaires extrêmement complexes est fascinant !”

C’est grâce à des cours dispensés à l’ENS de Lyon par son actuel directeur de thèse que Marina s’intéresse de plus près au développement des végétaux. Coup de foudre ! Après avoir obtenu l’agrégation SV-STU, elle réalise son M2 puis sa thèse dans la toute nouvelle équipe de Teva Vernoux « Signalisation hormonale et développement » au laboratoire de Reproduction et développement des plantes (RDP).

Les végétaux, contrairement aux animaux, ont la capacité de générer de nouveaux organes et tissus tout au long de leur vie et ce, grâce à de petites niches de cellules souches. Au cours de sa thèse qui sera soutenue le 17 janvier, Marina a cherché à comprendre le rôle d’une hormone végétale, l’auxine, dans le fonctionnement de ces cellules souches. Notamment grâce à un senseur de l’auxine qu’elle a contribué à développer au sein de l’équipe (cf. publication sur l’auxine).

 « J’ai connu la bourse l’Oréal France-UNESCO via Nisrine Falah, lauréate 2012. Les anciennes lauréates biologistes travaillaient, pour la plupart, dans la recherche biomédicale. Je ne savais pas s’ils seraient réceptifs à ma thématique de recherche, mais j’ai voulu tenter ma chance. » La réponse tombe en juin : elle est lauréate ! Le magazine Biofutur a publié une interview à cette occasion.

Que va-t-elle faire de la bourse qui lui a été octroyée ? "Cette bourse me permet de préparer la transition entre la thèse et le post-doctorat dans les meilleures conditions possibles : je vais pouvoir aller à des congrès présenter mes travaux de recherche, et partir à l’étranger pour trouver un labo d’accueil où poursuivre ma carrière".


Marielle Simon
vtte-marielle-simon_1382445791138-jpg"Je cherchais un moyen de financer un séjour dans un grand laboratoire de maths à Rio. Une amie de Paris m’a suggéré de candidater, même si je n’étais pas très convaincue de mes chances de réussite : la plupart des gens ne voient pas tout de suite l'utilité de nos recherches. Pourtant, les maths, il y en a partout !". C’est la recherche en mathématiques qui la passionne. Elle qui a été reçue à Polytechnique et l'ENS Cachan a pourtant choisi de venir étudier à l'ENS de Lyon. Elle s'en explique : "J'ai choisi l'ENS de Lyon plutôt que Polytechnique car j'avais un esprit beaucoup plus tourné vers la recherche et l'enseignement plutôt que vers les métiers d'ingénieur. Disons que la formation proposée à l'ENS me convenait davantage. Et puis j'ai choisi Lyon plutôt que Cachan en grande partie pour des questions de qualité de vie. Je suis originaire de la Marne, j'ai fait toutes mes études en Champagne-Ardennes et l'agglomération parisienne ne m'attirait vraiment pas. Je ne regrette pas du tout mon choix !"
Marielle Simon a été reçue 3e à l’agrég de maths en 2011. Première de l’ENS de Lyon après un normalien Ulm et un étudiant Rennais. L'enseignement la passionne également. Elle a été bénévole de l’association Paris-Montagne. « Les filles n’ont pas confiance en elles. La recherche c’est masculin et les maths encore plus ».
Je m’intéresse aux processus stochastiques, et plus précisément à des dynamiques aléatoires sur des particules microscopiques, ce qui intéresse beaucoup les physiciens. Je vais soutenir ma thèse au plus tard en décembre 2014. Il y a un labo de maths très réputé à Rio : l’
IMPA, c’est une unité mixte internationale du CNRS. J’ai déjà rencontré certains de leurs chercheurs. J’ai aussi l’intention d’aller un mois à Tokyo à Keio university, fin mars 2014.

Sa première publication était sur l’histoire des maths et plus particulièrement sur Michel Loève.

En savoir plus


Les Bourses L’Oréal France - UNESCO "Pour les Femmes et la Science" s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat entre L’Oréal France, la Commission française pour l’UNESCO et l’Académie des sciences. D’un montant de 15 000 euros chacune, ces bourses visent à féliciter les doctorantes pour la qualité de leurs travaux de recherche et à les encourager à poursuivre une brillante carrière scientifique.
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